Avec Madame de Sévigné au Grand siècle

05Nov2019

Spectacle théâtral et musical - Enregistrement

Restaurant de la Plage

 

Mardi 5 novembre 2019 : rendez-vous avec Madame de Sévigné, Madame de Grignan sa fille, Bussy-Rabutin son cousin et Mademoiselle Jeanne Dorche, violiste de la Cour. 

 

 IMG_0048-CARWEBA notre arrivée, le décor est dressé, trois estrades installées dans la verrière sur fond de feuillage automnal, les personnages en élégants costumes d’époque prennent place et s’apprêtent à nous faire vivre des événements et des potins de la Cour au Grand Siècle.                         

 

IMG_0038-CARWEBLes notes de Marin Marais créent l’ambiance, notre regard se porte vers Madame de Sévigné, assise derrière son écritoire qui, en ménageant habilement la surprise, nous révèle un événement extraordinaire : le mariage de Mademoiselle avec Monsieur de Lauzun !. Admirable début, une belle voix, un beau texte dit avec conviction et enthousiasme.                 

 

Toujours sur le mode de la plaisanterie, Madame de Sévigné nous narre la mésaventure d'un vieux courtisan, le Maréchal de Gramont, pris en flagrant délit de flagornerie par un Louis XIV taquin ...               

 

IMG_0036-CARWEBLes lectures se poursuivent : d’autres événements sont relatés avec autant de brio : l’arrestation de Nicolas Fouquet, l’exécution de la Brinvilliers, le suicide de Vatel. Madame de Sévigné se fait plus tendre et révèle sa tristesse lors du départ de sa fille en Provence, ses lettres très émouvantes nous touchent profondément.

 

FIMG_0053-CARWEBi de la tristesse ! Bussy Rabutin, un peu « cabot », ne manque pas une occasion de se faire remarquer : chuchotements au creux de l’oreille des spectateurs, ronds de jambe, curiosité à l’encontre de Madame de Grignan….

 
IMG_0040-CARWEBMais, lorsque vient son tour de déclamer la fable de La Fontaine « le lion amoureux », composée pour Madame de Sévigné, on ne le reconnaît plus. Une belle prestance, une voix grave et juste, un texte mis en valeur et vivant. Ne dirait-on pas qu’il a   certainement fait sienne la morale de la fable : « Amour, amour, quand tu nous tiens, On peut bien dire : Adieu prudence ». 

 

IMG_0017-CARWEBAbsorbée par la lecture des lettres de sa mère, Madame de Grignan est un miroir sur lequel passent nos propres émotions : son joli visage exprime la joie, la tristesse, l’indignement, l’étonnement, quelquefois l’agacement. 
IMG_0041-RWEBQue répondra-t-elle à sa mère ? Nous ne le savons pas, ses réponses, s’il y en a eu ? ont été perdues. Mais, il est difficile de l’imaginer indifférente à l’amour de sa mère, surtout lorsqu’elle lit une de ses lettres à haute voix.  

 

IMG_0002-CARVWEBLa viole de gambe résonne entre les lectures ou les accompagne, Mademoiselle Jeanne Dorche interprète, tour à tour, des airs de Marin Marais, Thomas Hume et Karl Friedrich Abel. La poésie et la pureté des notes ajoutent encore au charme de ce moment passé avec Madame de Sévigné.   

Chaleureux applaudissements et... place au Goûter !!!

 

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