De l'icône byzantine à l'icône russe
Thierry Soulard
Les rares icônes antérieures à la crise iconoclaste des VIIIe-IXe siècles sont encore marquées par l’héritage antique. Le style macédonien, nom dérivé de la dynastie de Constantinople à partir du XIe siècle, est imprégné de monumentalité. A partir du XIe siècle, le style Comnène, au raffinement maniériste, passe dans les nouvelles principautés de la Rus, la future Russie, et acquiert une nouvelle expressivité. Des courants stylistiques originaux s’élaborent à Novgorod, à Pskov, à Iaroslav par exemple. Au XIVe siècle, le style grec paléologue, antiquisant, renouvelle les icônes russes, engendrant les chefs d’œuvre de Théophane le Grec et d’Andreï Roublev