Première rétrospective de l’œuvre de Henri Fantin-Latour (1836-1904) à Paris depuis l’exposition de référence consacrée au peintre dans les Galeries Nationales du Grand Palais en 1982, cette exposition met en lumière les œuvres les plus emblématiques d’un artiste souvent connu pour ses natures mortes et ses portraits de groupe. Elle révèle également la part importante occupée dans son œuvre par les peintures dites « d’imagination ».
Très attaché dans sa jeunesse à la restitution fidèle de la réalité, Fantin-Latour explora également avec délectation une veine plus poétique qui le rapproche des symbolistes. Suivant un plan chronologique, l’exposition s’ouvre sur les œuvres de jeunesse de l’artiste, en particulier les troublants autoportraits qu’il réalise dans les années 1850-1860. Confiné dans l’atelier, le peintre trouve alors ses sources d’inspiration au cœur de son intimité : modèles captifs, ses deux sœurs sont mises en scène en liseuses ou en brodeuses, tandis que les natures mortes savamment composées des années 1860 révèlent déjà, les qualités d’observation exceptionnelles du jeune artiste.