Devenue un genre autonome, à la fin du XVIème, la nature morte traduit la fascination néerlandaise pour les effets optiques et la précision du rendu des valeurs tactiles. Mais, au-delà de l’illusionnisme, la dimension moralisatrice de la nature morte ne cesse d’interroger sur la société hollandaise tournée vers le matérialisme et les réflexions métaphysiques. Derrière les bouquets d’Ambrosius Bosschaert, les somptueuses tables de Willelm Kalf cachent de nombreux symboles, invitant le spectateur à méditer sur la fugacité de l’existence terrestre.
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