A de multiples reprises au cours de son histoire, l’Irlande a tenté de mettre fin à la domination anglaise qui ne cessait de se renforcer depuis la fin du XIIe siècle. Jalonné de révoltes d’envergure très variable, étouffées dans l’œuf ou réprimées dans le sang, le XIXe siècle voit la montée d’un mouvement nationaliste, à l’origine culturel, mais qui se politise progressivement. L’Insurrection de Pâques 1916 est un échec. Elle constitue pourtant un tournant : le traitement réservé par les autorités anglaises aux insurgés retourne l’opinion publique irlandaise et prépare, bien involontairement, le terrain à une reprise de la lutte.