Nantes, la mémoire de l'eau: historique des sites visités

 

Abbaye Cistercienne de l'Epau

Fondée en 1229 par la Reine Bérengère, veuve du roi Richard Cœur de Lion, pour y être ensevelie (son gisant est visible dans la salle capitulaire), l'abbaye de l'Epau est située aux portes du Mans en direction de Paris. Havre de paix et de repos, elle s'insère dans un immense parc de 13 ha délimité par un mur d'enceinte.

Château de Serrant

Le château médiéval (dont il ne reste plus rien aujourd'hui) appartenait aux Serrant, jusqu'au mariage de Françoise de Serrant avec Jean de Brie au 14ème siècle.
Commencé en 1546 par Charles de Brie, le château est dessiné d'après les plans de Philibert Delorme, architecte de Fontainebleau. Hercule de Rohan, duc de Montbazon, le rachète en 1596, suivi en 1636 par Guillaume Bautru dont la petite-fille épousa de marquis de Vaubrun, lieutenant-général des armées du roi. Louis XIV, sur la route de Nantes pour arrêter Fouquet, et dont les voitures s'étaient embourbées, y passa la nuit. Au 18ème siècle, la propriété fut acquise par Antoine Walsh, noble irlandais en exil, armateur à Nantes. Une de ses descendantes ayant épousé le duc de La Trémoille, le château n'a plus changé de mains depuis.

Chapelle de la Bourgonnière

La nef supporte de belles voûtes en étoile, ornementées de blasons et de clefs pendantes. A droite, un rare banc seigneurial orné de grotesques à l'italienne (16ème siècle) ; au centre, le retable du maître-autel est surmonté d'une remarquable statue de la Vierge, attribuée à Michel Colombe. Le retable de gauche est dû, comme celui du maître-autel, à un artiste italien.

Nantes capitale de la Bretagne

Nantes, gauloise, puis romaine, est mêlée aux luttes sanglantes qui opposent les rois francs aux comtes et ducs bretons. Mais ce sont les normands qui lui portent les coups les plus terribles. En 939, le jeune Alain Barbe-Torte, descendant des grands chefs bretons réfugiés en Angleterre revient au pays et chasse les pirates de Bretagne. Devenu duc, il choisit Nantes comme capitale et la relève de ses ruines.
Au Moyen Age, Nantes lutte pour son titre de capitale contre Rennes. Les Montfort, principalement François II, gouvernent en souverains incontestés et rendent à la ville son titre de capitale et son prestige.

Sucre et " bois d'ébène "

Du 16ème au 18ème siècles, Nantes a deux grandes sources de richesse : le sucre et la traite des noirs, pudiquement dénommée commerce du " bois d'ébène ". La vente aux Antilles des Noirs achetés sur la côte de Guinée permet l'achat du sucre de canne qui sera raffiné à Nantes. Le " bois d'ébène " laisse couramment 200 % de bénéfice. Les philosophes tonnent contre ce commerce inhumain. Mais Voltaire, dont on connaît le sens aigu des affaires, a une part de 5 000 livres dans un négrier nantais….

Eglise Sainte-Croix

(17ème siècle) surprend par sa façade classique surmontée du beau beffroi de la ville couronné d'anges sonnant de la trompette. A l'intérieur, choeur à voûte nervurée en palmier contrastant avec la voûte ronde de la nef.

Cathédrale St-Pierre-et-St-Paul

Commencée en 1434, achevée en 1893, détruite par le feu en 1972 et restaurée depuis, cet édifice imposant surprend par l'austérité de sa façade.
A l'intérieur, la pierre blanche ou tuffeau remplace à Nantes, le granit des cathédrales purement bretonnes. Moins lourde, cette pierre a permis d'établir, à l'intérieur, des voûtes à 37,50 m de hauteur, plus hautes que celles de Notre-Dame de Paris. La pureté des lignes de ce vaisseau de style gothique est remarquable.
Dans le croisillon droit, le tombeau de François II est l'œuvre maîtresse de la décoration de la cathédrale et l'une des grandes productions de la Renaissance.

la Psalette

Cette ancienne maison (15ème siècle) du chapitre à tourelle polygonale forme un tout avec la sacristie.

Château des ducs de Bretagne

L'édifice actuel, commencé en 1466 par François II, est continué par sa fille Anne de Bretagne. A partir du 18ème siècle, l'administration militaire en prend possession. La tour des Espagnols, transformée en poudrière, saute en 1800.

L'Ile Feydeau

L'île fut lotie au début du 18ème siècle, selon un cahier des charges très strict qui lui a donné toute sa régularité. Il est amusant de détailler ces immeubles d'opulents négociants - lisez négriers - pour découvrir ici des mascarons, là des balcons galbés élégamment forgés. Certaines demeures penchent diablement, témoignant d'une construction difficile et d'un sol friable. L'île a été rattachée à la ville entre 1926 et 1938 par le comblement des bras de la Loire

Le quartier Graslin

Est l'œuvre du financier du même nom qui permit la réalisation d'un lotissement au 19ème siècle, qui transforma les lieux. Par la place du Commerce et sa Bourse, et aussi ses cafés on atteint la place Royale, construite par l'architecte Crucy, auteur de la Bourse. Au centre, la fontaine érigée en 1865 symbolise la ville de Nantes.

Le passage de la Pommeraye

Créé en 1843 et étagé sur plusieurs niveaux. Cette galerie commerciale a beaucoup de charme, par sa perspective, mais aussi par sa décoration (colonnes cannelées, statues d'enfants surmontées de torchères, balustrades ajourées, etc..

La Cigale

La plus belle brasserie de France, son décor de céramiques 1900 lui a valu d'être classée.

Nantes au fil de l'Erdre: Dîner croisière:

Château de Port Hubert Château Naye Château de Gandonnière
Château de la Gascherie Château de la Poterie Château de la Desnerie
Château du Tertre Manoir de la Chataigneraie Château de la Couronnerie
Château de la Chanterie Parc de la Beaujoire Château Eraudierr
Bazouges-sur-le-Loir

Du pont vue charmante sur la rivière et ses lavoirs, le château et son moulin, l'église, sa tour isolée sur la place, les jardins montant vers les toits de Bazouges.

Le château

Au bord du Loir, le château de Bazouges et son moulin seigneurial furent édifiés aux 15ème et 16ème siècles par la famille de Champagne. Deux grosses tours ovales, à mâchicoulis et toits en poivrière, encadrent l'entrée.

Eglise

Une solide tour surmonte la croisée du transept (12ème siècle). La voûte de la nef, en bardeaux de chêne, est peinte de 24 personnages (12 apôtres et 12 anges) que séparent des arbres portant chacun un verset du Credo (début 16ème siècle).

Haras de la Potardière

Aux confins du Maine et de l'Anjou cette maison construite dans le goût du 18ème siècle angevin, abrite une station des haras nationaux (de mars à juillet) dans ses vastes dépendances entourées d'herbages.

Abbaye de Solesme

Fondé en 1010 par un seigneur de Sablé, le prieuré bénédictin de Solesme, desservi par les moines de St-Pierre-la-Couture, au Mans, pris rapidement de l'extension. Ruiné par la Révolution, il fut réabli en 1833 par un prêtre originaire de Sablé, Dom Guéranger, et élevé en 1837au rang d'abbaye-chef d'ordre de la congrégation de France de Saint-Benoît. Le nom de Solesme est bien sûr lié au mouvement de rénovation du chant grégorien en France. Les offices auxquels le public est admis permettent d'apprécier l'exceptionnelle pureté de la liturgie bénédictine.

Abbaye St-Pierre

Seule l'église abbatiale est accessible au public. Cette église est constituée par une nef et un transept anciens (11ème- 15ème siècles) prolongés en 1865 par un chœur couvert de voûtes bombées.

Asnières-sur-Vègre
Pont

Ouvrage médiéval, en dos d'âne. Vue charmante sur la rivière, sur le vieux moulin ombragé, aux installations encore intactes, et sur un élégant manoir à lucarnes et tourelle, rive droite.
Près du moulin, le château du Moulin vieux date des 17ème et 18ème siècles.

Eglise

A l'intérieur, superbe ensemble de peintures murales gothiques, plein de fraîcheur naïve, d'audace et d'invention (du 13ème siècle dans la nef, du 15ème siècle dans le chœur). La plus célèbre se trouve au revers du pignon ouest : elle figure l'enfer. A gauche, le Christ s'apprêtant à délivrer les âmes enfermées dans les limbes attaque à la lance le Cerbère à trois têtes ; au centre, la gueule du Léviathan engloutit des damnés ; enfin un chaudron, où des démons à tête de chien brassent des réprouvés parmi lesquels on reconnaît à son béguin…. la châtelaine et à sa mitre… l'évêque ! Le cycle du Nouveau Testament est évoqué sur les parois de la nef et du chœur. Sur le mur gauche de la nef, trois scènes représentant l'Adoration des Mages, la Présentation au temple et une Fuite en Egypte. Dans le chœur, on reconnaît un Baptême du Christ, une Flagellation, une Crucifixion.