Fermer  

Compte rendu du voyage
"Sur les pas des Plantagenêt"
fait du mercredi 30 mai au vendredi 1er juin 2012

Texte de Denise Phelippeaux
Photos de Claude Phelippeaux
 

En passant la souris sur une illustration, vous verrez celle-ci s'agrandir.
Si vous utilisez une version ancienne de votre navigateur,
l'illustration gardera sa taille initiale.
 
 

Lieux visités durant le voyage (Carte interactive)
Arville Bourre Mace Brissac Lambert Parchemin Mans
 
Mercredi 30 mai  
Cette année nous partons en Anjou puisque nous allons à la rencontre des Plantagenêt, cette province était partie intégrante de l'empire Plantagenêt. Elle comprend le Maine et Loire une partie de l'Indre et Loire, la Mayenne et la Sarthe.
   
La Commanderie templière d'Arville  
Cette commanderie qui appartenait aux Chevaliers de Malte reste par l'importance des bâtiments existants, un ensemble unique et la commanderie la mieux conservée de France. Il est difficile de dater ces bâtiments avec certitude car ils ont subi des remaniements au cours des siècles. Les plus anciens paraissent être les deux tours encadrant le porche d'entrée qui peuvent remonter au XVe ou au début du XVIe siècle.
   
Château de Plessis Bourré  
Jean Bourré confident du roi Louis XI sans doute enrichi par son importante charge de grand argentier fait l'acquisition du domaine du Plessis le Vent en 1462. Sur cet ancien manoir, il fait construire dès 1468 le château actuel. Cinq années suffisent pour l'achèvement de ce chef d'œuvre. Jamais modifié depuis, nous l'admirons encore tel que son constructeur l'a conçu il y a plus de 500 ans !
Sa belle pierre blanche doucement irisée sous ses hauts toits d'ardoises bleutées, le Plessis-Bourré déploie une architecture sobre et majestueuse parfaitement homogène.
   
Jeudi 31 mai  
Château de Plessis Macé  
Le plus angevin de tous dit-on en parlant du château de Plessis Macé. Pour les amateurs de patrimoine, l'édifice révèle sans doute plus que d'autres l'heureux mariage entre forteresse et demeure princière.
Le Plessis Macé a su faire oublier ses primitives et massives défenses schisteuses. Au milieu du XVe siècle, Louis de Beaumont entreprend la reconstruction de l'édifice en partie ruiné après les guerres de Cent ans. Les épaisses murailles sont percées d'harmonieuses fenêtres tandis que tourelles et escaliers viennent rompre la monotonie des façades. Tout le charme du logis de plaisance s'exprime dans le splendide balcon ciselé et l'admirable tribune en bois de la chapelle. Le château de style gothique flamboyant devient l'un des plus beaux de la province.
   
Château de Brissac  
   
Plus haut château de France, Brissac, avec sept étages et 204 pièces, mérite son surnom de "Géant du Val de Loire". Acquis en 1502 par René de Cossé, premier seigneur de Brissac, il est aujourd'hui la résidence du 13ème duc de Brissac. Louis XIII est venu à Brissac en août 1620. Ici rivalisent de beauté, plafonds dorés à la feuille, mobilier précieux et surtout un ravissant théâtre Belle Epoque, dédié à l'opéra. Dans la salle à manger le couvert est dressé comme si, le soir venu, de nombreux invités étaient conviés à la table du duc ! Cette visite fut agrémentée d'un très agréable déjeuner dans les cuisines médiévales du château.
   
Le Musée de la Vigne et du Vin d'Anjou  
Ayant reçu le label Musée de France, le musée de la Vigne et du Vin d'Anjou nous invite à la découverte des richesses viticoles de la région.
Installé au cœur des Coteaux du Layon, au sein même des celliers de la Coudraye, le musée s'attache à retracer l'histoire du vin et du monde viticole de 1 880 à nos jours.
   
Vendredi 1er juin  
Musée du Parchemin et de l'enluminure  
"Le manuscrit médiéval à livre ouvert " Au cours de cette visite, outre une démonstration d'écriture avec des plumes d'oie, des calames et la fameuse encre noire des moines du Moyen-Age, on y découvre aussi un atelier vivant de parcheminiers authentiques, la préparation des couleurs spécifiques de l'enluminure sur parchemin et l'application de la légendaire feuille d'or. On y découvre également le traitement d'une peau de vache, de mouton ou de chèvre tannée, grattée, poncée et blanchie à la craie qui deviendra le parchemin.
   
   
Le Mans  
L'enceinte romaine  
Le Mans fut autrefois appelé la "ville rouge" en raison de la couleur de sa muraille. L'enceinte est, aujourd'hui, remarquable par son état de conservation et l'originalité des parements qui en font l'exemple le mieux préservé du monde romain avec les enceintes des deux capitales impériales, Rome et Constantinople. Le décor illumine les courtines en bandes horizontales alternant quatorze motifs géométriques polychromes, uniques ou associés, triangles, cercles pointés, losanges et sabliers. Les contrastes sont obtenus grâce à trois types de matériaux. Les pierres de roussard tapissent le fond brun, les pierres claires et les briques dessinent le décor..
Muraille imposante, décorée sur toute sa longueur, l'enceinte doit prouver la puissance et le prestige du pouvoir impérial, et celle du pouvoir local chargé de le relayer.
   
La ville royale  
"Une ville que j'ai aimée par-dessus tout sur terre, où je suis né et où j'ai grandi, où mon père est enterré, et une ville où le corps de Saint Julien repose lui aussi" - Henry II Plantagenêt
   
Le cœur historique intra-muros du Mans  
Il conserve une centaine de maisons à pans de bois. Les plus anciennes datent de la fin du XIVe siècle, la majorité des XVe et XVIe siècles. Cette architecture puise dans des techniques dont certaines renvoient à l'époque gauloise.
Depuis quelques années, les maisons retrouvent progressivement leurs couleurs médiévales : bleu, lavande, jaune, vert ou rouge. Sept maisons sont encore ornées d'un pilier d'angle dit " cornier ". Ces piliers servaient d'enseignes pour les commerces, ils étaient également un moyen sûr de se repérer en l'absence de numérotation des rues.
   
   
Le palais royal Plantagenêt  
De ce palais, qui abrite aujourd'hui l'hôtel de ville, ne subsiste que des murs et des fenêtres romanes murées. Il a vu naître le compte Geoffroy V et son fils Henry II futur roi d'Angleterre, tandis que la reine Bérengère y a vécu son long veuvage, après la mort de son époux Richard Cœur de Lion.
   
   
La cathédrale Saint Julien  
   
Construite entre les XIe et XVe siècles, la cathédrale est une fusion des styles romans et gothiques. Depuis ses premières fondations, elle s'est métamorphosée au gré des styles architecturaux (Plantagenêt, champenois, normand et français) et peut être qualifiée de cathédrale archéologique. Elle a été le lieu de célébration des grands événements de cette famille royale: Geoffroy le Bel y a épousé Mathilde et leur fils aîné y fut baptisé.
C'est également en la cathédrale Saint Julien que se sont déroulées les funérailles de la reine Bérengère.
   
Cette dernière visite annonce la fin de ce périple de trois jours qui, comme d'habitude, s'est déroulé dans la joie et la bonne humeur et où le soleil fut un compagnon fidèle, nous nous quittons en espérant nous retrouver tous pour une nouvelle escapade l'année prochaine.
  Fermer