Il est 6 h 30, le ciel est incertain, mais nous savons que le temps sera clément et en effet nous ne serons pas déçus.

Notre première étape nous conduit à Troyes chef lieu de l’Aube en Champagne Ardenne. Ses habitants sont des Troyens, homonymes des occupants de la légendaire ville de " Troie ". Troyes se prononce comme le chiffre trois, source d’innombrables jeux de mots et parfois de confusions.

Ce qui frappe d’emblée le visiteur, c’est ce lacis de rues étroites encadrées par une double haie de maisons à encorbellement. Troyes est pleine de recoins secrets, de placettes intimes, de cours inattendues, de passages surprenants. On la découvre en déambulant.

L’église Sainte Madeleine : surtout célèbre pour la finesse des sculptures de son jubé.

L’église Saint Pantaléon : véritable musée de la Statuaire Troyenne du XVI^ème siècle.

La Maison de l’Outil : Les outils présentés sont les témoins de la transmission intergénérationnelle des hommes de métier. Ils invitent le visiteur à un périple temporel et constituent des clefs pour la compréhension des métiers d’aujourd’hui.
Unique au monde, ce musée est une vitrine ouverte sur les métiers d’hier, pour tous ceux qui s’intéressent à l’artisanat comme aux technologies industrielles, à l’histoire comme aux métiers.

Acquis en 1556 par un riche négociant troyen, l’hôtel Mauroy a été restauré dans les règles de l’art dès 1969 par les Compagnons du Devoir. L’ensemble des bâtiments est de style Renaissance et présente des caractéristiques de l’architecture locale.

Déjà une première journée de passée et nous rejoignons notre hôtel situé en centre ville, peut-être certains iront-ils se promener après le dîner.

L’atelier du Vitrail : Nous sommes reçus par le Responsable de cet atelier et ce fut une visite particulière intéressante avec des explications très poussées et des démonstrations. Rappelons que l’Aube peut se vanter de posséder l’un des ensembles les plus importants de vitraux en France et en Europe avec 9 000 m² de verrières datant du XIII^ème au XIX^ème siècle.  

Eglise St Jean Baptiste à Chaource : Superbe mise au tombeau aux visages et attitudes si expressives;

Le Trésor de Vix à Chaource : Le Musée du Pays Châtillonnais était installé depuis 1950 dans la Maison Philandrier, architecte du XVI^ème siècle.
A l’origine, le musée, créé à la fin du XIX^ème siècle, était destiné à être un musée d’arrondissement. Mais la richesse du Pays, l’activité exceptionnelle de la Société Archéologique et un grand nombre de donateurs vont constituer le socle d’une collection de pièces tant archéologiques qu’historiques digne des plus grands établissements.
Les très nombreux objets découverts tout au long du XX^ème siècle sur les sites archéologiques de la région et la découverte de la tombe de la Dame de Vix consacre le renom international du musée. Le "Trésor de Vix" en fit la réputation définitive. Son transfert a permis un agrandissement considérable de la surface d’exposition passant de 400 m² à près de 2 000 m².
Faut-il rappeler que la tombe de la Dame de Vix, découverte en 1953 par Maurice Moisson et René Joffroy est l’une des plus prestigieuses du monde celtique.

L’église Saint Vorles: Depuis dix siècles, cette église domine la ville, c’est l’un des rares monuments de l’an mil qui ait à peu près échappé aux reconstructions ultérieures et qui nous soit parvenu relativement bien conservé.

La source de Douix : Une des plus belles sources de France. Vénérée dès le 1er âge du fer,  quantité d’ex voto ont été retrouvés dans son lit.

Hôtel Dieu : son apothicairerie est considérée comme l’une des plus belles de France. La collection est classée patrimoine national. Elle est restée telle qu’elle fut installée au début du XVIII^ème siècle.  Un remède peut être : pour les saignements de nez " racines d’orties broyées, mises dans le nez " et il y en a bien d’autres …. Assez étonnantes ….

Le Musée d’Art Moderne : Propose un ensemble très cohérent de peintures françaises du XIV^ème au XIX^ème siècle. Les grands mouvements stylistiques picturaux durant ces cinq derniers siècles y sont représentés, le plus souvent par des œuvres de tout premier plan.

Musée Saint Loup : L’origine du musée des Beaux-Arts de Troyes, comme la plupart des grands musées de province, remonte à la Révolution. En 1790, le Comité Départemental décide de créer un musée où seraient regroupées les œuvres d’art saisies dans les communautés religieuses et chez certains émigrés, notamment  au château de la Chapelle-Godefroy.
Dans ce très grand musée de : peintures – Sculptures – Objet d’art – Histoire Naturelle, nous nous sommes limités à la section Archéologie et plus particulièrement le Trésor de Pouan découvert en 1842, ce trésor est composé du mobilier funéraire (armes et bijoux) d’une tombe princière dont l’origine demeure incertaine. A l’image du somptueux mobilier de la tombe de Childéric 1er (+481) à Tournai, le Trésor de Pouan recèle de très belles pièces d’orfèvrerie cloisonnée. L’épée damassée et le scramasaxe (long couteau ou sabre à tranchant) accompagnés de leur fourreau, ainsi que ses plaques-boucles et le pendentif semblent se rattacher à l’orfèvrerie gréco-sarmate née sur les bords de la Mer Noire et diffusée en Europe de l’Ouest lors des grandes invasions, en particulier hunniques.

L’église Saint Urbain : Chef d’œuvre de l’Art gothique champenois construite en moins de trente ans, de 1262 à 1286.

C’était notre dernière visite, nous nous dirigeons vers notre car dans une ambiance très joyeuse, nous rappelant quelques anecdotes et nous terminons ce voyage en nous disant à l’année prochaine et direction ???
Nous verrons cela en temps utile.