Escapade d'Angers à Saumur... :
historique des sites visités

 

Angers

Capitale de la tribu des Andécaves, Juliomagus (de Jules le Romain et magos le marché gaulois) atteint son apogée au IIe siècle

Eglise Saint-Serge

Elle fut jusqu'en 1802 l'église de l'abbaye bénédictine du même nom, fondée au VIIe s. la nef
(XVe s.) contraste avec le chœur car ses piliers massifs la font apparaître plus étroite. De gracieux vitraux (XVe s.) au fond en grisaille garnissent ses fenêtres hautes : ils représentent les prophètes, coté Nord, et les apôtres, coté Sud. Le chœur du XIIIe s. est remarquable large, élégant et lumineux, il offre un parfait exemple du style angevin à son apogée, avec ses 13 voûtes qui retombent en faisceaux de nervures sur de fines colonnes.

Cathédrale Saint-Maurice

La voûte angevine est d'un type particulier, la clef des ogives est située à plus de 3 m au-dessus des clefs des formerets et des doubleaux, alors que dans les autres voûtes gothiques toutes ces clefs sont sensiblement à la même hauteur. Cette forme bombée a reçu le nom de voûte "angevine". Les voûtes de St-Maurice couvrent la plus large nef qui ait été élevée à l'époque : 16,38 m, alors que la largeur normale était de 9 à 12 m.

Galerie David d'Angers

L'ancienne église abbatiale Toussaint (XIIIe s.) dont les voûtes Plantagenêt effondrées en 1815 ont été remplacées par une vaste verrière à armature métallique, abrite la quasi-totalité des œuvres d'atelier que le sculpteur David d'Angers (1788-1856) légua de son vivant à sa ville natale.

Angers dans la vieille ville

Une promenade à travers les rues du vieil Angers, c'est un peu visiter les galeries d'un musée en plein air. Certes la vie ne manque pas, ni l'animation, mais vous aurez beaucoup de choses à voir, sans compter le château.

La Tour Saint-Aubin

Beffroi (XIIe s.) de l'ancienne abbaye St-Aubin, riche abbaye bénédictine fondée au VIe s. : Saint-Aubin, évêque d'Angers (538-550), y fut inhumé.

Château

La forteresse construite par Saint-Louis de 1228 à 1238 constitue un magnifique spécimen d'architecture féodale. Les tours étaient autrefois plus hautes de un ou deux étages et coiffées de toits en poivrière. De la plus haute tour, la tour du Moulin, à l'angle Nord vue étendue sur la ville.

Le tour des remparts

Du coté est : charmant jardin médiéval semé de lavandes, de marguerites et de roses trémières, près d'une vigne comme aimait à en planter le roi René.

Tenture de l'Apocalypse

Abritée dans une galerie spécialement conçue, cette tenture mondialement célèbre est la plus ancienne qui nous soit parvenue après la tapisserie de Bayeux.

Eglise de Cunault

Clocher massif du XIe s., chapiteaux XIe-XIIe siècles, châsse de Saint-Maxenceul en noyer polychrome …)

Château de Montgeoffroy

Cet élégant château et son harmonieuse façade Louis XV dominent la vallée de l'Authion.
Les deux tours accolées aux ailes, les douves au tracé arrondi qui délimitent la petite cour et la chapelle sur la droite, sont les seuls vestiges du château primitif élevé au XVIe s.
Dans la Chapelle Sainte-Catherine (voûte angevine) superbe vitrail du XVIe s. anges musiciens et chanteurs y entourent Dieu le Père.

Une maison de famille
A l'origine propriété de Geoffroy de Chateaubriand, ancêtre de l'écrivain, le domaine de Montgeoffroy doit sa reconstruction dès, 1772, à l'illustre maréchal de Contades, qui commanda l'armée d'Allemagne pendant la guerre de Sept Ans et fut gouverneur d'Alsace pendant 25 ans. Les plans ont été dessinés par l'architecte parisien Nicolas Barré.

Château de Boumois

Sous un appareil féodal extérieur, le château de Boumois (début XVIe s.) dissimule un délicat logis flamboyant et Renaissance.
La jolie chapelle flamboyante abrite une Vierge à l'Enfant de Salviati et un groupe sculpté de la Sainte Famille du XVe s. d'origine bourguignonne.
C'est à Boumois que naquit, en 1760, Aristide Dupetit-Thouars, qui mourut à la bataille d'Aboukir en 1798, sur le banc de quart de son navire, Le Tonnant, sans avoir consenti à amener son pavillon.

Saumur

On la surnomme "la perle de l'Anjou".. Mais au fait, son château, campé sur son piédestal de pierre et captant le doux soleil de Loire comme une enluminure, ne vous semble-t-il pas échappé des "Très riches heures du duc de Berry" ? L'origine de son nom demeure pour le moins nébuleuse. Peut-être provient-il de sala, lieu marécageux, et de murus, le fortin.

Le château

Le château se dresse au-dessus de la vallée de la Loire, sur une sorte de piédestal formé par les fortifications en étoile du XVIe s. Il n'a pratiquement pas changé depuis sa reconstruction (fin XIVe s.), et conservé son allure de forteresse, son architecture élancée, gracieuse avec les lignes verticales de ses tours et de leurs toits pointus, en arrêtes. A l'intérieur, c'est un château de plaisance, dont les fenêtres s'ornent de balustrades richement sculptées.
Remanié au XVe s. par Duplessis-Mornay. Résidence du gouverneur de Saumur sous Louis XIV et Louis XV, transformé en prison, puis en caserne, il abrite aujourd'hui trois musées. Depuis la cour du château formant terrasse, beau panorama sur la ville, des vallées de la Loire et du Thouet.

Les caves de Louis de Grenelle

Descendez à 12 mètres sous terre… et découvrez une ancienne carrière à tuffeau, creusée par des bagnards au XVe. Un véritable labyrinthe de 2,5 Km de galeries sous la ville de Saumur, où prennent aujourd'hui lentement mousse près de 4 millions de bouteilles…

Les Caves de Marson

Un repas de fouées dans un cadre insolite, chez les troglodytes.
Mais la fouée, qu'est-ce donc ?
C'est une galette, dont le nom et la recette varient sensiblement selon les familles, les régions et les pays ; mais c'est à coup sûr une vieille recette puisque François Rabelais l'a immortalisée dans "Gargantua" où le village de Lerné, en Touraine, est la patrie des "fouaciers", ceux qui fabriquent et vendent les fouaces.
La Fouace de Lerné est une galette, nous dit Rabelais faite d'une fine fleur de froment, non levée et cuite au four. Il parait que jadis on la cuisait sous la cendre, dans le foyer et que son nom de "fouace" pourrait provenir du latin "focus", c'est-à-dire "foyer" en notre français.

Fontevraud-l'Abbaye

L'abbaye de Fontevraud, ultime demeure des Plantagenêt, malgré de nombreuses utilisations, reste l'un des plus importants ensembles monastiques subsistant en France. Elle conserve quelques purs joyaux d'architecture angevine, avec son abbatiale aux voûtes aériennes, ses gisants polychromes et son impressionnante cuisine.

Le nom
Fons, source ou fontaine en latin, rattaché à Evrard, puis Evraud. Nous sommes donc bel et bien à la fontaine d'Evraud.

Les gens
1 850 fontevristes. Pêle-mêle : un pauvre ermite, Robert d'Abrissel le fondateur, vêtu de bure, marchant pieds nus ; les Plantagenêt endormis et leur gisants ; trente-six abbesses de haut-lignage, dont madame Gabrielle de Rochechouart de Mortemard, la reine des abbesses " ; des milliers de prisonniers, dont Jean Genet ; et des centaines de milliers de visiteurs …

La fondation de l'Abbaye (1101)
L'ordre fontevriste fut fondé par Robert d'Arbrissel (vers 1045-1117) qui après avoir vécu en ermite dans une forêt de la Mayenne, reçu du pape Urbain II la mission de prêcher dans d'Ouest de la France. Entouré de nombreux disciples, il choisi l'endroit pour y installer sa communauté. L'abbaye se distingue des autres établissements religieux en accueillant, sous cinq bâtiments distincts, des prêtres et frères lais (St Jean de l'Habit), des religieuses contemplatives (Ste Larue), des lépreux (St Lazare), des malades (St-Benoit) et des sœurs laies (Ste Marie-Madeleine).
Robert d'Arbrissel avait prévu que cette organisation serait dirigée par une abbesse choisie parmi les veuves. Plus tard, elle fut qualifiée de "chef et générale de l'ordre". Cette prééminence féminine a persisté jusqu'à la révolution.

Eglise abbatiale

La vaste église du XIIe s., divisée, au temps du pénitencier, en plusieurs étages de dortoirs, a retrouvé toute son ampleur et sa pureté originelles. La large nef, aux chapiteaux délicatement sculptés, est coiffée d'une file de coupoles ;Fontevraud constitue l'exemple le plus septentrional de ce type d'églises, et démontre les liens qui unissaient les possessions aquitaines et angevines de l'empire Plantagenêt. Le transept et le chœur, antérieurs à la nef de quelques décennies, suivent un modèle tout différent, celui des abbayes bénédictines avec déambulatoire et chapelles rayonnantes, où l'abondance de la lumière et la multiplication des lignes verticales, hautes colonnes, arcatures, piliers, s'attachaient à symboliser l'élan vers Dieu.