Théophile-Alexandre
Steinlen est né à Lausanne en 1859. Il interrompt ses études
de lettres pour rejoindre Mulhouse où il apprend le dessin chez un imprimeur
de tissus. Il s'installe, avec Emilie Mey qu'il épousera plus tard,
à Montmartre, en 1881. Là il est introduit au " Chat Noir
" par Willette dessinateur célèbre. Il y rencontre Aristide
Bruant, Toulouse-Lautrec, Vallotton, Verlaine, Debussy … " les pages
des chats " publiés dans la revue " le Chat Noir " le rendent
célèbre. Puis il collabore à de nombreux journaux satiriques
dont " le Gil Blas illustré " et réalise des affiches.
Sa première exposition à Paris a lieu en 1894. Pour la
santé de sa fille Colette née en 1888, il fréquente de plus
en plus souvent la Seine et Oise (d'abord Vauréal, puis Jouy-le-Moutier
où sa fille achètera, plus tard, une maison). Lors de ses séjours,
il peint et dessine de nombreux paysages et natures mortes (fleurs). Naturalisé
français en 1901, ami de Zola et d'Anatole France, il dénonce la
misère, l'exploitation et la violence dans des scènes de rue prises
sur le vif. Après la mort de sa femme, en 1910, Steinlen garde près
de lui, Masseïda, son modèle, ex danseuse de revue, d'origine soudanaise
qui deviendra sa compagne. De 1914 à 1919, il produit 17 affiches
de guerre soutenant la détresse des soldats et des civils. Il meurt
à son domicile parisien, rue Caulaincourt en 1923.
L'œuvre
de Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923) est considérable. Sa
fille Germaine Steinlen dite " Colette " en a légué une
partie importante au musée du Louvre.
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